L’ Homéopathie du Dr Hahnemann (1755-1843) |
Écrit par le Dr Jean-Gaël Renard |
L’homéopathie est une pratique médicale créée voici presque 200 ans par Samuel Hahnemann. Déçu par la pratique médicale de l’époque, par les effets secondaires parfois mortels auxquels il est confronté, dû souvent au fait que les doses thérapeutiques sont encore mal évaluées, il décide d’exercer plutôt le métier de chimiste et de traducteur, vu qu’il parle 4 langues. Et c’est en traduisant la matière médicale de Cullen qu’il eût la révélation de sa fameuse théorie « similia similibus curantur », soigner le mal par le mal, en français courant, puis de diluer les médicaments pour éviter les effets secondaires. C’était à propos de l’utilisation du Quinquina, dont la quinine exerce des effets toxiques qui ressemblent à ceux-là même qu’elle peut traiter à moindre dose : fièvre, sueurs, tremblements, vertiges, courbatures, confusion mentale comme dans le paludisme. Il va généraliser ce principe en testant sur lui-même et ses proches, ses élèves et confrères différentes substances. Il utilisa le « Vidal » de l’époque, tous les traitements classiques en vigueur et les testa en les diluant. J’ai eu entre les main le Vidal américain de 1900. On dirait un bréviaire homéopathique! Les noms latins homéopathiques datent de cette pharmacopée du 18ème siècle, tels qu’ils étaient d’usage et existaient encore en pharmacologie en 1900. Mais reprenons…
Quelles sont les principales indications et contre-indications de l’homéopathie? On pense souvent à tort que l’homéopathie ne s’adresse qu’aux maladies chroniques. C’est vrai qu’elle améliore nombre de maladies chroniques. Mais pas seulement, elle peut être utilisée dans des affections aigües telles que le rhume, la grippe, et généralement les infections ORL ou bronchiques, les sinusites par ex, les allergies, l’urticaire, les entorses, tendinites, les aphtes, l’herpès labial ou génital…Les indications dans les maladies chroniques sont les infections récidivantes, urinaires, ORL, les allergies perannuelles, comme celle aux acariens. Bien sûr, toutes les douleurs chroniques, d’arthrose souvent, les migraines, céphalées de tension ; les douleurs fonctionnelles abdominales, les douleurs menstruelles…et à ce propos notons que les perturbations hormonales féminines sont bien améliorées par l’homéopathie. Syndrome pré-menstruel, l’irrégularité des cycles, les bouffées de chaleur à la ménopause… et bien sûr l’anxiété, la dépression légère à modérée, l’insomnie, le stress en général, trac aux examens en particulier chez les étudiants où cela permet une bonne action sans sédation. Indiquons pour finir que l’homéopathie peut être associée à la pharmacopée habituelle, et même aux chimiothérapies anticancéreuses, pour en diminuer les effets secondaires les nausées, la fatigue. Je ne recommande jamais au patient d’arrêter des thérapeutiques de maladies importantes, comme la S.E.P., le Parkinson, l’épilepsie, le diabète, les problèmes cardiaques… mais associe parfois à ces médications lourdes quelques remèdes homéopathiques qui améliorent la tolérance et le confort des patients. L’important en homéopathie est d’adapter le traitement à chaque malade précisément, suivant sa réactivité, son hérédité et son histoire personnelle. La migraine de Monsieur Untel ne sera pas traitée comme celle de Mme Unetelle ou de son voisin. C’est la personnalisation du traitement. |